
Synopsis : Répondant à l’invitation de son cousin, Alix est de retour en Gaule. Vanik, devenu gouverneur, veut faire renaître la splendeur perdue d’Alésia. Non loin de l’ancien oppidum d’étranges créatures se terrent. Ils sont les vétérans mutilés de l’armée maudite de Vercingétorix. Les ombres torturées du passé s’étendent sur le présent. Pris au piège de la forêt gauloise et de ses créatures, Alix devra faire face à la haine et aux rancoeurs tenaces.
Critique : D’abord un petit mot sur la série. Nous suivons Alix dans sa vieillesse en tant que sénateur. Même si César n’est plus là, les complots autour de lui sont encore multiples.
C’est une série sympa de manière générale. Elle peut être lue même si on n’a jamais lu les « Alix » de Jacques Martin. Cependant, comme il y a souvent des références c’est quand même un plus de connaitre la série classique.
La série fonctionne avec des cycles qui parfois, malheureusement, traînent en longueur. Les histoires sont intéressantes et ont une complexité plus grande que les Alix classiques où la présence d’un méchant récurrent et les codes de Casterman empêché les histoires d’avoir un côté « punchy ». Le problème principal de cette série, c’est la longueur des histoires et le manque d’action. Dans les cycles, il y a beaucoup de passages qui n’apportent pas grand chose et qui pourraient être enlevés pour avoir un récit plus dense.
Le dessin est bon, ça ressemble au travail du regretté Philippe Delaby pour la série Murena.
On commence par une surprise avec ce tome car on a une histoire complète. C’est clairement l’album qui ressemble le plus à l’oeuvre de Jacques Martin. Et force est de constater que c’est le meilleur jusqu’à présent. On a une bonne histoire qui comporte une bonne intrigue, des rebondissements et un bon méchant. C’est cohérent et le dénouement ne repose pas sur « la magie » du personnage Alix comme c’est trop souvent le cas. Et ça c’est purement personnel mais Enak n’est pas présent dans l’histoire, c’est parfait. Pour moi, Enak est un des personnages les plus énervants et les plus inutiles de la BD franco-belge. Si je veux chipoter un peu, je dirais que la fin est un peu facile et vite présentée.
Je ne sais pas ce que les auteurs prévoient pour la suite mais j’espère qu’ils vont privilégier les histoires complètes plutôt que les cycles car le niveau est quand même fort différent entre les deux options.
Mes notes : 6/10 pour la série et 8/10 pour ce tome.
Un avis sur « Alix Senator T10 : la forêt carnivore. »