
Synopsis : « Longtemps, j’ai cru que j’avais été guillotiné dans une vie antérieure. Cet aveu a toutes les allures d’une énormité, je sais. Tout ce que je puis dire à ma décharge est que ma croyance est révolue – quoiqu’elle fasse encore partie de moi. Il y a quinze ans, souffrant de problèmes de dos, j’ai consulté sur le conseil d’une amie un masseur versé en sophrologie. Tout en me pétrissant les lombaires, il m’a questionné sur mon passé. Avec une certaine réticence, j’ai évoqué cette croyance déjà ancienne. Lui a pris la chose très au sérieux. Aussi sec, il m’a parlé d’une patiente qui ressentait des douleurs aiguës entre les omoplates. Elles s’expliquaient, à l’en croire, par des coups de poignard reçus au xve siècle, alors que la dame était assaillie par des Ottomans en plein marché. J’ai trouvé ça exotique. Poétique, presque. En même temps, je me suis retenu de rire. Quand il est question de moi, hélas, je suis incapable de la même légèreté. » Comment guérir l’obsession d’une vie ? A la créativité instinctive de l’enfance répondent les armes de l’âge adulte : l’humour et la volonté de comprendre. Entre les deux, l’amour maternel, indéfectible.Critique : J’ai déjà lu deux romans de Christophe Bigot, en l’occurrence « Le bouffon de la montagne » et « L’archange et le procureur », que j’avais adoré. En tant qu’amateur de cette période trouble mais tellement intéressante qu’est la révolution française j’avais vraiment apprécié son style d’écriture et l’exactitude historique de Christophe Bigot. Voyant ce nouveau « roman » de l’auteur avec ce titre, en plus, si accrocheur je ne pouvais que me le procurer, malheureusement je sors fortement déçu de cette lecture. Premièrement je n’avais pas compris que c’était une auto-biographie, je pensais qu’on était plutôt sur un roman avec un côté un peu décalé. Première déception, donc, dès le départ mais bon comme j’apprécie l’auteur je suis toujours dans un état d’esprit serein pour continuer cette lecture et je m’attends quand même à un contenu de qualité. Si on analyse le contenu on a bien une biographie assez complète de l’auteur et je dirais même trop complète. Le thème principal de sa biographie c’est bien son rapport personel avec la révolution française, ce qui explique le titre de l’ouvrage. Il nous raconte donc tous les événements qui ont rythmé sa vie et qui ont fait de la révolution française une obsession. Tout cela est très intéressant car on peut voir ce qui amène un auteur à choisir un thème plutôt qu’un autre pour écrire ses romans. Personnellement, cela m’a permis aussi de comprendre pourquoi « L’archange et le procureur » est un roman historique absolument génial et aussi bien documenté. Etant aussi un passionné de la révolution, je retrouve pas mal de point commun avec l’auteur et grâce à cette auto-biographie je peux comparer mes sensations avec celles d’un auteur aguerri sur des livres et films que j’ai également lu ou vu. Si le livre se résumait à ça j’aurai adoré et j’aurai plébiscité ce livre. Mais, malheureusement, à côté de l’aspect révolution, il y a tout le reste qui est purement personnel à l’auteur et qui n’est franchement pas intéressant. Je suis désolé mais si on retire la révolution française le reste de sa vie est d’un banal et on s’en fout, du coup il y a des passages qui deviennent très longs et le livre nous tombe des mains. C’est vraiment dommage car ça aurait pu être un super ouvrage hyper intéressant mais au final il est juste bien. Ma note : 5.5/10. (critique revue et corrigée datant 21/02/2018).