
Synopsis : Londres 1861. William Russell, journaliste au Times, couvre une grève dans une usine, au grand dam de ses supérieurs qui lui reprochent de se ranger du côté des ouvriers. Pour se débarrasser de lui, la rédaction du journal l’envoie de l’autre côté de l’Atlantique où la guerre de Sécession fait rage. En Amérique, dans le camp de l’armée nordiste, le caporal Blutch et le sergent Chesterfield sont chargés d’escorter ce drôle d’observateur anglais, flegmatique et distingué, qui prend des notes sur le champ de bataille en chevauchant une mule.Critique : Le tome 64 sera le dernier Tuniques bleues écrit et dessiné par le duo Cauvin/Lambil mais avant même la publication de celui-ci on nous propose une reprise et un tome 65 écrit et dessiné par Beka et Munuera. Je ne suis pas un grand fan des reprises de séries cultes car l’expérience veut que c’est souvent un échec qui gâche le niveau général de la série. Et ce n’est pas avec ce tome-ci que je vais changer d’avis.Les tuniques bleues c’est une de mes séries préférées, il y a déjà plusieurs années que je milite pour qu’elle soit arrêtée car malheureusement son niveau décline d’album en album. Au lieu de clôturer la série après plus de 50 ans de bons et loyaux services, Dupuis a donc préféré la continuer avec d’autres auteurs. Le résultat : un album fade et insipide qui reprend tout ce qui n’allait pas dans les derniers tomes. On retrouve le principe de prendre un personnage historique et de le mettre en situation avec Blutch et Chesterfield. Le problème c’est qu’on a déjà eu de nombreux personnages historiques dans les Tuniques bleues et ce qui restent ne sont plus très intéressant. On se retrouve avec une histoire terriblement ennuyeuse où les auteurs nous font passer des messages de manière très maladroite. Honnêtement, on retrouve les même messages bien mieux exploiter dans les Schtroumpfs. Ce qui est aussi embêtant, c’est que Blutch et Chesterfield sont relégués au second plan derrière les personnages qui devraient être secondaires. Je ne retrouve pas non plus la magie de ce duo extraordinaire de notre patrimoine de la BD belge. Le dessin est aussi pitoyable, comme dit auparavant je n’aime pas les reprises mais je peux encore accepter quand on reprend le dessin initial comme pour « Boule et Bill » par exemple. Ici Munuera ne change pas du tout son dessin caractéristique, on est donc très loin de celui de Lambil. Et si le dessin de Munuera est loin d’être hideux dans ce contexte c’est tout comme.En résumé, je ne suis pas du tout convaincu par cette reprise et j’espère que financièrement ça sera un échec chez Dupuis pour que tout cela s’arrête. Ma note : 2/10.
Un avis sur « BD : Les tuniques bleues T65 (reprise de la série) »