
Synopsis : À Rome, au lendemain du grand incendie de juillet 64, l’empereur Néron est en proie au doute. Lucius Murena, son ami, a disparu. Celui-ci aurait-il participé à un complot contre lui, comme certains le prétendent ? Néron l’a cru, mais ne sait plus quoi penser. L’absence de Lucius le ronge, comme si son propre passé avait disparu, lui aussi. Lucius est entre les mains d’une femme, Lemuria, qui l’a drogué afin de faire de lui l’objet de son plaisir. Lucius décide de la fuir, car il doit retrouver sa liberté pour se retrouver lui-même. Mais sa mémoire est incertaine. Seul Pétrone peut l’aider à renouer avec celui qu’il était. Pendant ce temps, dans les cercles du pouvoir, des proches de l’empereur fomentent une cabale. Devenu l’homme le plus recherché de la ville, Lucius rencontre une femme étrange, surnommée « l’Hydre ». Elle détient un terrible secret. Un secret qu’elle ne peut partager qu’avec Néron lui-même…
Critique : Après trois ans d’attente, le nouveau tome de Murena est enfin arrivé. Murena, pour ceux qui ne connaîtraient pas, c’est une série qui est devenue très vite culte, scénarisée par l’excellent Dufaux et illustrée par le regretté Delaby. Le principe: raconter l’histoire de l’empereur Néron par l’introduction d’un personnage imaginaire du nom de Murena. C’est une série que j’adore car elle possède d’immenses qualités. Déjà, visuellement, c’est une des plus belles séries qui traite de la Rome antique. Les dessins sont sublimes que ce soient les décors ou les personnages, le travail artistique doit être astronomique pour arriver à une telle qualité. Théo, qui a repris la série au niveau du dessin après la mort de Delaby, a posé sa touche (surtout au niveau des personnages) mais il est resté dans la même ligne de conduite. L’histoire est génial et très prenante. C’est un vrai péplum que nous donne le scénario de Dufaux. Le fait d’introduire un personnage fictif dans un univers historique n’est pas facile mais Dufaux s’en sort très bien. Il essaie de garder un maximum la réalité des faits même si sa base est clairement les récits de Suetone et Tacite. Ce qui est logique car ce sont les plus croustillants. Le jeu c’est de réussir à placer Murena dans tous les passages importants du règne de Néron comme, par exemple, l’incendie de Rome. Dans les premiers tomes, cela fonctionne super bien et c’est ça qui a donné la qualité à cette série et à fait grimper sa popularité extrêmement vite. Dans les deux derniers tomes, on sent que c’est plus compliqué et le récit en souffre. C’est plus lent et l’intrigue principal a beaucoup de mal à avancé. Cette série pourrait devenir une excellente adaptation cinématographique car tout est déjà présent dans le scénario et les dessins pour devenir un chef d’œuvre sur le petit ou le grand écran. Pour revenir à ce 11ème tome, comme pour le précédent, il est en-dessous du niveau global de la série. Comme je l’ai dit auparavant, le rythme de cet épisode est très lent et n’apporte pas grand chose au scénario de la série. En plus, de nouveau, la relation entre Néron et Murena s’inverse. Comme dans les très mauvaises séries télévisées la relation entre Murena et Néron passe continuellement d’ amour à haine et maintenant tout cela devient redondant. Si Dufaux est un excellent auteur, il a aussi une fâcheuse tendance à vouloir étirer au maximum ses séries et finir avec des fins qui ne sont pas dignes de l’ensemble de celles-ci. Je crains que ce phénomène se répète avec la série Murena qui ne mériterait vraiment pas cela. Il faut rajouter à ça que Dufaux arrive tout doucement sur ses 80ans et que j’aimerai bien voir la fin de cette série avant que celui-ci ne nous quitte malheureusement. En résumé, une série géniale que tout le monde doit lire même si les derniers tomes sont un peu moins bons.
Ma note globale : 9/10.
Ma note pour le T11 : 7/10.