BD : Don Vega (one-shot sortie le 02 octobre 2020)

Synopsis : Madrid, 1848. Don Vega, héritier d’une riche famille californienne, reçoit une lettre lui annonçant le décès de ses parents. L’auteur du courrier, le père Delgado, l’incite à rentrer « dans les plus brefs délais ».À son retour, Don Vega découvre que le domaine familial est désormais géré par un ancien général, Gomez. Celui-ci s’appuie sur Borrow, une brute sadique et sans scrupules, pour mettre la Californie en coupe réglée en rachetant des terrains à bas prix afin de les revendre plus cher.Des peons ont le courage de se révolter. Le visage couvert d’une cagoule, ils se réclament d’« el Zorro », un mythe populaire local. Le peuple les voit comme des héros. Don Vega décide de suivre leur exemple : il revêt un costume noir et est bien décidé à faire payer les spoliations commises envers sa famille. La légende de Zorro est en marche…

Critique : Voici une BD qui a fait l’unanimité auprès des critiques presses et qui a été citée régulièrement dans les tops des BD à offrir à Noël. Pour ma part, si je reconnais les qualités de cet ouvrage mon avis sera plus nuancé car il y a des éléments qui me chagrinent. Ce one-shot paru chez Dargaud nous offre une nouvelle version du mythe de Zorro. Au niveau des caractéristiques, c’est une BD de 90 pages qui comportent des planches constituées de très grandes cases dans lesquelles on retrouve un dessin de qualité, mais qui n’est pas non plus d’une grande beauté et où il manque clairement de détails. Le tout pour le prix de 16.50€. L’histoire s’appuie sur des faits historiques avec la spoliation de terre appartenant aux mexicains par de riches propriétaires américain. L’idée est donc intéressante. L’histoire dans l’ensemble est vraiment bien et on dévore très vite les premières pages car on veut connaître la suite. Le panel des personnages est bon aussi, même si ils ne sont ni présentés ni approfondis dans le récit. En fait, tout est très bien à un détail prés qui ruine tout le plaisir à la fin de cette lecture. Le récit est beaucoup trop court. Tout se passe tellement vite que vous arrivez au dénouement sans avoir eu le temps de rentrer dans l’histoire et d’apprécier les personnages. C’est comme si vous regardiez un film d’1h30 en accéléré pour le voir en 45min. C’est un problème récurrent dans les one-shot mais ici c’est plus embêtant car on est dans un épisode qui fait 90 pages et pas 45 ou même 60. Le nombre élevé de pages est tronqué par la façon dont l’auteur à dessiner son album. En effet, les cases sont souvent gigantesques et remplissent donc facilement les planches. Ces grandes cases n’apportent rien car elles ne sont pas dûes à des changements de plan qui incombent au scénario et ne rendent pas un meilleur visuel car les plans larges ne comportent que très peu de détails. L’auteur avoue lui-même ses défauts dans sa préface où il explique qu’il a eu du mal à réaliser le scénario et le dessin avec le canevas qui lui était imposé. C’est vraiment dommage car un format plus réduit de ces vignettes aurait permis de faire une histoire plus consistante et, du coup, en faire vraiment une œuvre d’exception. Ici, je ressors déçu à cause d’un manque de profondeur du scénario et d’un rapport qualité/prix désavantageux pour le lecteur alors que je viens de lire une BD qui est de qualité. Si vous voulez tester par vous même, je vous conseille de l’emprunter en bibliothèque pour éviter ce prix d’achat élevé.

Ma note : 7.5/10.

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