
Critique : Ce 8ème tome, sorti en mars, clôture cette série intrigante d’une belle manière. Aspic est une série qui a débuté en 2010, elle est à la base scénarisée par Thierry Gloris et dessinée par Lamontagne. Ce dernier fut remplacé au 5ème tome par Despujol. Le titre de la série indique clairement le ton de celle-ci avec des histoires qui mêlent des enquêtes policières et le monde du surnaturel (fantômes, vampires, …). Dans l’ensemble c’est une série assez plaisante qui c’est améliorée au fil du temps. Les histoires sont toujours développées sur deux tomes. La première histoire était pas mal sans être transcendante. L’intrigue et le dénouement étaient sympa mais le tout manquait de punch. Comme pour toute l’aventure, l’auteur utilise des références romanesques fortes, pour cette première histoire ce sont Les misérables et Sherlock Holmes qui servent d’inspiration. La deuxième histoire (T3-T4) est déjà plus passionnante avec un aspect fantastique qui prend le pas sur le policier. C’est Dracula qui sert de base pour cette histoire qui parle de vampire forcément. La troisième (T5-T6) est pour moi la meilleur de la série. C’est dans celle-ci que l’on trouve la meilleure homogénéité entre l’aspect policier et fantastique. En plus, c’est cette fois Le fantôme de l’opéra de Gaston Leroux qui sert de base et j’adore ce roman. Gaston Leroux est d’ailleurs présent en tant que personnage secondaire. Pour la dernière, qui vient donc de se clôturer avec le T8, C’est l’œuvre de Lovecraft qui est mise en avant. Si le T7 est un peu simple, la conclusion dans le T8 est excellente et surprenante. L’auteur a réussi à faire apparaître tous les protagonistes importants de la série dans ce dernier tome de manière fort habille car aucune de ces apparitions n’est gratuites. On retrouve aussi des thèmes forts dans cette série, le plus important étant le féminisme via Flora le personnage principal. En vrac, on retrouve des thèmes comme la lutte des classes, l’esclavagisme ou encore l’anarchie. Les deux personnages principaux sont excellents et forment un duo percutant. C’est sans doute la plus grande force de cette BD d’ailleurs.Au niveau du dessin, on est dans un style semi-réaliste mais qui penche plus vers la caricature notamment pour les personnages masculins. Personnellement, je préfère celui de Despujol (T5 à T8) que celui de Lamontagne (T1 à T4).En résumé, une série intéressante qui utilise bien les références littéraires pour proposer des enquêtes fascinantes et surnaturelles. C’est une série que je conseille en faisant attention de ne pas porter un jugement trop hâtif car la série se bonifie avec le temps.
Ma note : 7/10.