Synopsis : Nellie Bly est complètement folle. Sans cesse, elle répète vouloir retrouver ses « troncs ». Personne n’arrive à saisir le sens de ses propos, car en réalité, tout cela n’est qu’une vaste supercherie. Nellie cherche à se faire interner dans l’asile psychiatrique de Blackwell à New York dans le but d’y enquêter sur les conditions de vie de ses résidentes. Y parvenant avec une facilité déconcertante, elle découvre un univers glacial, sadique et misogyne, où ne pas parfaitement remplir le rôle assigné aux femmes leur suffit à être désignée comme aliénée.
Critique : Nellie Bly (paru chez Glénat) fut une des grosses sorties BD du mois de février. Il s’agit d’une biographie partielle de Nellie Bly connue pour être une pionnière dans le journalisme d’investigation et comme une figure de proue du féminisme. Le récit central raconte sa mission de 10 jours au sein de l’asile pour femme de Blackwell. Au vue de l’horreur de la situation, qui est bien rendue à la fois par l’écriture et par le dessin, le récit est prenant et ne peut laisser indifférent. L’histoire est aussi coupée par des flash-backs qui montrent la vie de Nellie Bly avant cet événement. Les qualités de cette BD sont un récit fort et poignant, une véracité des faits et un dessin qui n’est pas forcément très beau mais qui colle parfaitement au récit. Deux éléments négatifs a pointer du doigt. Le premier, il est dommage que ce soit une biographie incomplète. Les auteurs ayant pris l’option d’introduire des flash-backs, ils auraient dû terminer l’album par un résumé de la fin de sa vie. L’autre élément fâcheux c’est qu’on nous propose en fin d’album une interview des auteurs qui n’est pas très intéressante au lieu de mettre un petit cahier documentaire comme on trouve maintenant dans toutes les bonnes BD’s historique ou qui ont un fond instructif. Une BD très intéressante pour son thème documentaire malgré de petits défauts. Ma note : 7/10.
la critique du pangolin 