
Critique : Comme c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes, on retrouve régulièrement des classiques des années 80/90 dans nos librairies au rayon des nouveautés. Il existe trois possibilités pour ressortir un classique. Soit on le réédite à l’identique en changeant juste la couverture et/ou le format. Soit on réécrit totalement l’histoire en prenant le risque de fâcher les fans de la première heure. Soit on trouve une idée originale que l’on implante dans le récit initial. Ici, c’est la troisième option qui a été choisie.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Creamy Mami ( ou Merveilleuse Creamy en français) est un manga cultissime adapté en anime en 1983 et arrivé à la télévision française en 1988. C’est une des premières magical girl et joui encore maintenant d’une grosse côte de popularité. En tant que garçon des années 90, j’ai très peu de souvenir de ce dessin animé et je connais surtout l’histoire grâce au Joueur du Grenier. C’est, donc, l’histoire d’une petite fille qui reçoit de la part d’un extraterrestre un sceptre magique qui lui permet de devenir une chanteuse durant un an.
« Dans l’ombre de Creamy » est une histoire parallèle à l’oeuvre originale car le personnage principal n’est plus Creamy mais Megumi Ayase une chanteuse relégué au second rang à cause de la popularité de Creamy.
C’est une superbe idée car grâce à ce stratagème, ce manga peut convenir autant aux fans de longue date qu’aux nouveaux lecteurs. Pour ceux qui connaissent déjà l’histoire c’est une façon de la redécouvrir et de voir l’envers du décor avec une histoire plus réaliste. Pour les nouveaux lecteurs, il est tout à fait possible de lire la série sans connaître l’originale. En plus, ça offre une oeuvre plus moderne car le concept des magicals girls a vachement vieilli. Ici, on a une oeuvre plus réaliste qui tourne plus autour de la psychologie des personnages que de la magie. Ces changements font aussi que c’est un shojo qui fait moins fille, les garçons pourront donc se laisser tenter par cette lecture et y prendre du plaisir.
Cette réécriture est vraiment une belle découverte, j’ai passé un bon moment lors de ma lecture et je continuerai à lire la suite (ce qui est très rare pour un shojo).
Ma note : 8/10.